Dans la position du diagramme, la dame blanche est clouée par la tour e7, elle-même clouée par le fou d8. Ainsi, si les noirs jouent 1. ... Fe6, les blancs répliquent 2. Dxe6#. La clé, 1. 0-0!, change l'axe de clouage de la dame. Maintenant clouée par le fou b7, lui-même cloué par la tour a7, elle menace 2. Dd4#. Les noirs peuvent empêcher ce mat en déclouant le fou b7 en jouant 1. ... Fe6, auquel les blancs répliquent maintenant 2. Pxe6#. De plus, 1. ... Cf7 2. Fxe7# et 1. ... Cg6 2. Pxg6#. Pascal Wassong fait cependant remarquer que dans le jeu apparent le coup noir 1. ... Tg8, qui donne une case de fuite au roi noir, n'est pas pourvu (il n'y a pas de mat), ce qui est un défaut de construction.

Ce problème, publié cinq ans après le précédent, fut le point de départ de mon retour à la composition. Le lundi 30 juin 1997, j'étais au boulot lorsque vers midi le super-ordinateur sur lequel je travaillais flancha. Il faut savoir que le mardi permier juillet est férié au Canada et qu'il n'y avait pratiquement personne sur place. N'ayant donc rien à faire, je sortis mon échiquier (je jouais alors des semi-rapides le midi avec Michel Arsenault, un collègue) et je composai ce problème. D'où l'idée m'est venue je ne saurais dire car depuis la fin de la chronique d'Alain Godbout dans Échec+, j'avais plutôt délaissé le problème d'échec, bien que sporadiquement je me procurasse Europe Échec pour y résoudre les inédits.